jeudi 2 août 2012

Stavanger, Mecque du pétrole norvégien

A quai à Stavanger.
 A l’image du temps que nous avons eu toute la semaine, le tout début de matinée est nuageux à Stavanger lorsque nous touchons le quai. Une pluie a lavé les abords du bateau mais la température est douce. Nous débarquons à 9 heures dans la quatrième ville de Norvège, qui vu du port paraît bien petite et provinciale. L’escale d’aujourd’hui est courte  (5 heures), aussi il faudra aller à l’essentiel. Nous longeons les quais où des empreintes de pas de plusieurs prix Nobel ont été moulées dans la chaussée, un peu à la façon du walk of fame de Hollywood. Figurent ici les petits petons de Shirin Ebadi, ceux d'Al Gore, etc. 

Le 14e Dalai Lama, Tenzin Gyatzo, a laissé ses empreintes à Stavanger.
Nous nous dirigeons d’abord vers la vielle ville pour déambuler dans un lacis de ruelles bordées d’anciennes maisons en bois aux abords particulièrement fleuris. Le quartier jouxte celui des immeubles et des sociétés high-tech, plus modernes. 

En flânant dans Gamle Stavanger.



Cette alchimie de traditionnel (voire rustique) et de contemporain ne choque personne et l’on ressent toute l’atmosphère nordique qui tourne autour du bien être et du bien vivre. 

Au musée du pétrole.
Ce nouveau quartier résidentiel clame aussi fièrement la richesse de Stavanger, une richesse issue du pétrole de la mer du Nord découvert au début des années 70. Nous poursuivons jusqu’au plan d’eau de Breiavatnet, surplombé par la cathédrale de pierres grises massives. Ici aussi, les hautes maisons de bois anciennes jouxtent les immeubles modernes, mais l’effet est moins réussi que dans le Gamle Stavanger (vieux Stavanger). Le Radisson Blue qui surplombe Breiavatnet est même carrément laid, gros cube de béton gris sans grâce. Nous empruntons ensuite quelques-unes des rues commerçantes de Stavanger maintenant très animées par une horde de touristes. Nous rejoignons ainsi le musée du pétrole (Norsk oljemuseum). 












En une heure et demie, nous apprenons (presque) tout ce qu’il faut savoir de l’or noir, qui fait aujourd’hui la richesse du pays, lequel occupe le 18e rang des pays exportateurs de pétrole et l’un des premiers de gaz. C’est très bien fait (tout en anglais) même si ça manque peut-être un peu d’animations interactives. Des films complètent la présentation des maquettes de plateformes pétrolières. Sortis de là, nous avons le temps de faire un dernier petit tour du quartier avant de remonter dans le bateau.
Après avoir mangé au self, nous avons profité d’une visite des cuisines du navire, au pont 3, pour en apprendre un peu plus sur l’organisation du paquebot. Une mécanique bien huilée on l’a dit qui permet aux 150 serveurs de servir en un temps record les 3150 passagers qui l’occupent cette semaine. Alors qu’Agnès s’attèle à la rédaction de ces pages de journal de bord, les garçons ont repris le chemin de la salle de sport. A 17  heures, nouvelle conférence sur les coulisses du bateau. C’est instructif même si la sauce a un petit goût de greenwashing. Tout est recyclé : les canettes, le carton, les déchets organiques (ils sont brûlés pour produire de l’énergie qui sert à chauffer l’eau en cuisine). L’eau est partiellement désalinisée, les eaux grises et noires sont retraitées avant d’être rejetées. Bref tout serait parfait si ce n’était les conditions de travail d’une partie des 912 membres de l’équipage. Employés sur des contrats de 6 à 8 mois, payés sur la base du smic italien, ils effectuent 11 heures de travail par jour sept jours sur sept… vivent à deux voir quatre par cabine sans hublot et pour certains la vie ne doit vraiment pas être drôle, notamment celle des employés des cuisines qui font du travail posté (huit mois de plonge, ou huit mois de pâtes), ou de la laverie qui non seulement ne voient jamais le soleil, au niveau -1 ou -2, travaillent en plus dans une chaleur étouffante… C’est le gros revers de cette croisière de rêve…
Un peu moins dupe, toute la famille se retrouve autour du repas aux accents italiens avec musique, farandole et spectacle des serveurs. La journée se termine sur une nouvelle partie de cartes avant d’aller tous faire dodo.

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