vendredi 15 juillet 2011

Envol pour Montréal

Attente à Roissy Charles de Gaulle.
Quand le réveil a sonné, à 4 heures du mat, ce vendredi matin personne n’a râlé pour se lever. Et pour cause, en ligne de mire, ce n’est pas le bureau ou l’école que nous avons mais la promesse de passer trois semaines de dépaysement, loin de nos contrées, loin de nos modes vie, bref, des vraies vacances de l’autre côté de l’Atlantique. Le vol pour Paris CDG, prévu pour 7h10 nous donne une bonne marge de sécurité : nous partons donc l’esprit serein et détendu. La porte d’entrée de la maison fermée, nous parvenons à nous entasser tous les quatre et autant de valises dans notre cargo de circonstance, la modeste Ford Fiesta familiale, direction l’aéroport, 20 mn de route. Les bagages faits la veille, le check-in fait et refait moultes fois nous permet de penser que rien n’a a priori été oublié. L’enregistrement du vol Toulouse Paris fait également la veille sur internet et la sortie des cartes d’embarquement nous font encore gagner du temps et c’est au soleil levant que nous nous engouffrons dans l’Airbus A321 pour la capitale, sans retard. Ce saut de puce effectué, nous arrivons à Paris CDG, d’une toute autre dimension. Il a fallu sauter dans le shuttle et faire à pied quelques hectomètres pour changer de terminal. Les formalités douanières expédiées et les billets en poche, nous voici à nouveau prêt à embarquer sur le vol de Montréal de 11h45.
Pas de grèves, pas de volcans islandais pour contrarier notre vol transatlantique, non, mais un retard dans l’arrivée de l’avion qui nous devons emprunter et qui se répercute sur l’heure de départ soit trois quarts d’heure d’attente. Enfin, nous prenons place dans un Airbus A330-200 de la compagnie Air Transat. Mais comme nous roulons sur le tarmac de Roissy, le commandant de bord nous signale une avarie dans les paramètres de vol ce qui nous contraint à faire demi-tour pour identifier la panne et dépanner. L’intervention de deux ingénieurs est nécessaire. Nous sommes régulièrement informés par le chef de cabine de l’avancée de la situation. L’avion pendant ce temps se transforme en vraie glacière. Interpellée par un voyageur, l’hôtesse a cette réponse : « si on maintient le froid, c’est pour vous habituer au Canada !»   En définitive, c’est avec trois heures de retard et sous les applaudissements des passagers enfin réchauffés que nous décollons. Dans la tête, le plan de la journée se reconstruit, il sera très fortement amputé.
Finalement nous touchons le sol canadien à 16h30. Les formalités de douane rapidement évacuées (rien à voir avec les States), nous nous dirigeons chez Avis, pour prendre possession de notre véhicule de location. Là encore, il faut s’armer d’une bonne dose de patience : c'est l'heure de pointe un vendredi soir dans une grande métropole en plein été... nous prenons la route à 18h30 à bord d’une Chevrolet Impala immense, après que l’employé nous ait proposé ingénument : « je peux vous mettre à disposition une voiture de sport si vous le souhaitez ». J’en souris encore, à 4 et autant de valises ok pour la voiture mais avec une remorque. Surprenants ces Canadiens…
Le GPS rivé sur le pare-brise nous indique 1 heure de route jusqu’à notre lieu de villégiature ; l’hôtel Super 8 de Sainte Agathe des Monts. L’autoroute 15 en direction du nord nous permet de découvrir l’immensité de ce pays. Montréal et ses quartiers industriels ont rapidement laissé place à de grandes forêts de sapins et les premières stations de ski fleurissent de-ci-delà.
Le temps de s’arrêter faire les courses en prévision de la randonnée du lendemain,  nous voici vers 20 heures à l’hôtel, la nuit commence à tomber. Décalage horaire oblige, il est 2 heures du matin en France et levés depuis 22 heures, notre estomac nous rappelle les fondamentaux. Vincent feuilletant la pub dans la chambre nous signale un « Mikes » (une chaîne de restos locale très répandue au final) qui propose plein de bonnes choses bien sympathiques. Il est à 2 pas de l’hôtel, c’est parfait pour ce soir. Finalement, tout le monde sort ravi de cet endroit où comme d’habitude en Amérique de nord, les plats sont gargantuesques. Repus nous rentrons à l’hôtel vers 22h30 : les feux s’éteignent, après une journée de plus de 30 heures. 

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