samedi 28 juillet 2012

Arrivée en terre viking


Non nous ne sommes pas en Inde, mais dans le Parc Tivoli, en plein
coeur de Copenhague.
Ce matin quand le réveil a sonné à 4 heures du matin, tout le monde s’est levé sans coup férir. Malgré une nuit courte, l’excitation est perceptible. Trois quarts d’heure plus tard, les deux grosses valises sont engouffrées dans la Ford et nous voilà partis en direction de l’aéroport pour 30 min de route et d’angoisse espérant ne rien avoir oublié : les papiers, l’argent et les différents vouchers sont maintes fois contrôlés. Le jour se lève lorsque la navette qui relie le parking P6 à l’aéroport nous dépose au hall d’embarquement.
Direction les bureaux d’enregistrement de la Lufthansa où les formalités administratives et douanières sont on ne peut plus rapides : les cartes d’embarquement ont été imprimées la veille à la maison et par ailleurs nous restons dans l’espace Schengen. La première escale doit nous mener à Francfort où nous aurons juste le temps de charger d’avion, heureusement prévu dans le même terminal. Installé dans le Boeing qui doit nous mener en Allemagne, le commandant de bord nous annonce un retard au décollage d’environ 30 min dû à un fort trafic aérien. Il est vrai que nous sommes en plein week-end noir qui marque le chassé-croisé des juilletistes et des aoûtiens. Première angoisse des vacances : quid de la correspondance ? Un petit déjeuner frugal est servi dans l’avion (boisson chaude + viennoiserie sous cellophane). A Francfort  l’avion est parqué loin des bâtiments et c’est en bus que nous rejoignons l’immense aéroport. Le même type de temps qu’à Toulouse nous attend là : peu nuageux et doux. Mais pas le temps de flâner, direction porte 13. Sortis du bus, nous en prenons un autre pour monter dans un avion plus modeste des lignes SAS Scandinavian Airlines. En chemin, nous croisons plusieurs A380 en attente sur le tarmac. Pas de doute, de part ses dimensions, cet avion est bien hors norme.
Une heure plus tard, l’avion se pose en terre viking, à Copenhague. Les deux valises récupérées, direction le métro pour déposer nos encombrants fardeaux à l’hôtel. Nous avons peu de mal à nous repérer dans cet aérogare de taille modeste et en un quart d’heure nous voici rendus en centre ville de Copenhague soit 6 heures après notre départ. Nous sentons de suite le changement de culture : les grandes artères sont vides. Le trafic est quasi inexistant. Les voitures sont remplacées par les hordes de vélos, les uns plus excentriques que les autres qui circulent sur des pistes qui leurs sont réservées. Ces nombreux cyclistes croisent une autre population elle aussi importante : les joggeurs. L’autre moitié du peuple danois a les baskets aux pieds et profite de la douceur et du soleil pour arpenter dans tous les sens, les grandes artères de la capitale et faire le tour des grands bassins qui délimitent le quartier de Frederiksberg où se situe notre hôtel. Ce temps exceptionnel oriente aussi notre activité du jour. Plutôt que de visiter la ville et ses monuments, nous prenons la direction du Parc de Tivoli à quelques encablures de là. Situé au milieu d’un espace vert, ce parc d’attraction est l’endroit le plus fréquenté du Danemark. Nous acquittons les droits d’entrée env 400 couronnes danoises (soit env 35€) pour la famille, les attractions étant en sus ; le piège s’est refermé derrière nous ! Comme tous, on ne peut résister longtemps à l’appel de l’adrénaline : Patrick réussit à convaincre Vincent pour un grand huit « bien retournant ». 



On n’est pas déçu du trip et la pompe est amorcée. Nous voici donc en quête d’autres émotions fortes. Camille un peu timoré se laisse convaincre pour un tour d’avion loin d’être planant. 



En effet, après quelques tire-bouchons en guise d’amuse gueule, l’avion se transforme en essoreuse à salade : l’estomac est en vrac, l’équilibre fortement perturbé. Agnès moins téméraire a préféré rester sur le plancher des vaches, pour prendre des photos de cet instant mémorable. 


Ce n’est pas trois Mermoz qui sortent du cockpit, mais trois pantins excités et titubants Pour récupérer, la famille déambule dans le dédale d’attractions et de micro jardins pour finir devant le marchand de glace où les enfants ne se font pas priés pour prendre des boules rafraîchissantes aux parfums exotiques comme la cacahuète.




Pour finir, Agnès se laisse convaincre par une attraction moins mouvementée sur des wagonnets à la manière d’Indiana Jones dans la mine. Finalement, ce tour « en manège » est plus éprouvant que prévu car Agnès a eu peur du début à la fin et c’est toute retournée que Patrick la récupère. L’après-midi tire à sa fin et nous prenons la direction de la sortie, le portefeuille plat comme une limande. Il est convenu de retourner au Tivoli dans la soirée pour le spectacle de jazz prévu pour 22 heures. A l’unanimité, la famille prend l’option d’une pause à l’hôtel pour souffler et récupérer de cette longue journée. Après un check in rapide nous prenons possessions de notre carte d’accès à la chambre. L’hébergement à Copenhague est très cher. Il a fallu faire des compromis sur internet compte tenu du budget alloué. Il faut néanmoins compter 150€ la nuit pour trouver un toit à peu près convenable et qui présente des avis assez favorables. Quand nous ouvrons la porte de notre chambre, le nom de l’hôtel revient de suite en mémoire : « Cabinn Scandinavia ». 


En voilà un qui porte bien son nom. Dans 9 m², soit la taille d'une chambre d’étudiant, on y trouve la place de 4 lits dont 2 à l’étage (N+1 pour le premier puis N+2 pour le second) accessibles depuis une échelle. Ces 2 couches d’altitude seront occupées par les enfants. Le lit des parents se transforme et devient de taille acceptable en sortant le matelas logé sous le petit lit du bas. Il prend ainsi la place de la descente de lit. La salle de bain est du même acabit où comment loger dans 1 m² un lavabo, un WC, une douche. Les rois du design y sont arrivés et tout y rentre au chausse pied. Bien sûr, une petite table et 2 chaises complètent le mobilier ultra minimaliste. Heureusement, internet est offert et de suite le monde lui aussi parait tout petit. C’est l’estomac de nos 2 ados qui nous rappelle l’heure qu’il est : celui du dîner. Direction donc le parc Tivoli pour le concert du soir et le MacDo du coin repéré à l’aller. Finalement la fatigue a raison de nous et après un petit tour au parc (qui ferme à minuit le samedi soir), tout le monde rebrousse chemin titubant de fatigue sans avoir pu assister au concert projeté (trop tardif) mais après avoir vu un spectacle de danse mêlant curieusement street danse et mélodrame... Jeu de puzzle dans la chambre pour que chacun trouve sa place, puis tous les yeux se ferment … en un clin d’œil. Heureusement les chambres bien qu’exiguës sont bien insonorisées et la nuit sera réparatrice.
Ah, cette journée du 28 juillet est doublement particulière pour Camille. Il fête son anniversaire et pas n’importe lequel, celui de sa majorité. A 18 ans, il devient… responsable. Raisonnable, ce sera pour plus tard. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire